Pierick Houdy
Pierick Houdy est né le 18 janvier 1929 à Rennes, France. Ses premières compositions datent de 1935. En 1937, il les joue en public à l’Opéra de Rennes et elles sont éditées chez Henry Lemoine.
En 1939, la seconde guerre mondiale oblige l’Orchestre National de la Radio à se replier à Rennes. L’ingénieur du son, également professeur au Conservatoire de Paris, prend le jeune Houdy dans sa classe. Il y étudiera avec Maurice Duruflé, Nadia Boulanger, Olivier Messiaen et Darius Milhaud. Un premier prix de composition, un second prix de Rome et le Grand Prix de la Ville de Paris viennent encourager sa jeune carrière. En 1954, il épouse Ghislaine de Winter, élève de harpe au Conservatoire (1er prix 1955) dans la classe de Pierre Jamet. Il écrit pour elle la sonate qui connaît un certain succès! La même année, il participe à la création d’un ballet avec Serge Lifar et Yvette Chauviré. En 1955, il est nommé directeur du conservatoire de Tours et organiste de la basilique Saint Martin, postes qu’il quittera en 1960 sous la pression du maire de l’époque.
De retour à Paris, Jean Cocteau lui demande d’écrire la musique de sa pièce : « L’Impromptu du Palais Royal » et André Roussin le charge de mettre en musique « La petite hutte », commande de l’État. Nommé maître de chapelle à l’église Saint Séverin en 1965, en 1966 il devient chef de choeur de la Maîtrise d’enfants de Radio France. La même année, il écrit la « Cantate à Saint Michel », commande de l’état, pour le millénaire du Mont. En 1970, il est invité au Canada comme professeur de composition, d’abord à l’Université Laval à Québec où il est également organiste de la paroisse universitaire, puis au Conservatoire de musique et au Conservatoire d’Art Dramatique, et mène conjointement ces deux activités en plus de sa carrière de compositeur.
Il participe aussi à la vie théâtrale canadienne par des musiques de scène à Québec, Montréal et Toronto. Radio Canada lui demande, en 1972, d’écrire une messe inspirée de la tradition musicale québécoise. Il écrit: « La Messe Québécoise ». Cette oeuvre, accueillie avec réserve par le milieu intellectuel musical recevra le grand prix du disque en 1978. Ils sont invités, lui et sa femme, à de nombreuses manifestations musicales où l’on joue sa musique sur les cinq continents. En 1992, ils reviennent en France, et en 1997 Pierick Houdy écrit et dédit son Concerto Français pour harpe et orchestre à Isabelle Perrin. La création mondiale en sera faite en mars 1998 à Brest avec l’Orchestre de Bretagne et la création américaine en juin 1998 à Baton Rouge (USA). Pierick Houdy continue d’écrire… Visitez le site du compositeur Pierick Houdy
Etel, le 3 avril 1997
S’il n’y a pas de langue plus universelle que la musique, il n’y a pas de langage plus régional à l’échelle de notre planète. La musique française étant quelque peu malmenée depuis plusieurs décennies, j’ai décidé d’écrire un Concerto Français pour harpe et orchestre. C’est-à-dire, d’esprit français. plutôt dans la ligne des compositeurs qui m’ont précédé que de ceux que je côtoie. Une écriture sans « principes » et sans systèmes, ni Dodéca ni Poly-to (tout cela viellit si mal!). Un orchestre simple: une Flûte, un Hautbois, une Clarinette en la, un Basson et le quintette à Cordes. Étant peu intéressé par l’analyse, je préfère écrire ma musique plutôt que de l’expliquer. De même, je préfère l’imagination des interprètes au zèle des exécutants, en un mot, je préfère les musiciens. C’est pourquoi j’ai choisi d’écrire ce concerto pour Isabelle Perrin, soliste de l’Orchestre National de France.